Brûlure sur bois

Les statistiques et les recherches m’intéressent moins ces derniers temps, j’en fais tellement au travail ces derniers temps!
Et puis, je suis prise d’une fulgurante envie de tatouer des oiseaux sombres sur du bois… le temps de visionner un tutoriel rapide sur youtube, d’acheter un stylo pour pyrogravure, et voici (une brûlure sur l’index plus tard) mon premier résultat, dont le dessin est inspiré des juncos ontariens. J’ai la piqûre!

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Les femmes cougar : ou l’aboutissement de la logique démographique

1) Je vous l’ai pas dit hier, mais Cansim est aussi mon ami. Cette base de données, gracieuseté de Statistique Canada, m’appaise dans mes moments les plus sombres, me berce dans mes nuits d’insomnie, me réconforte dans mes crises de TOC…

2) On assiste depuis quelque temps à la mode des Cougars : femmes plus âgées qui sortent avec de charmants jeunes hommes-toy. C’est la suite logique aux MILF qui ont été popularisées par le mainstream américain – oui oui american pie, demi moore, et companie.

Il était temps que la société s’adapte à cette réalité, qui, premièrement, souffrait d’un double standard (des vieux shnoutes riches peuvent mettre la patte sur de jolies jeunesses sans trop de scandale, mais pas le contraire) deuxièmement, comme vous pourrez le constater ci-dessous, est des plus logiques.

Il y a quelques années je me suis amusée à faire un graphique du ration femmes/hommes au Canada (et non pas le contraire – j’aime faire partie des numérateurs). On sait tous déjà que l’espérance de vie des femmes est plus élevée que celle des hommes.

Mais ce n’est qu’en le visualisant qu’on comprend mieux l’ampleur de la chose :

Pour bien comprendre :
Lorsque la ligne est sur 1, il y a le même nombre de femmes que d’hommes du même âge.
Au dessus de 1, il y a plus de femmes que d’hommes du même âge;
en dessous de 1, il y a moins de femmes que d’hommes du même âge.

On remarque en premier lieu qu’il naît plus de petits garçons que de petites filles au Canada : pour 100 garçons, il naissait 95 filles en 2007.

Ah ben! je savais pas. J’ai toujours cru que le ratio était 50/50. Une petite recherche rapide sur le net ❤ me le confirme :

« Dans la plupart des populations humaines, le rapport de masculinité à la naissance, défini comme le rapport du nombre de naissances masculines au nombre de naissances féminines durant une période donnée, se situe autour d’une moyenne de 105 garçons pour 100 filles. Divers facteurs d’ordre biologique ont été avancés afin d’expliquer cette remarquable stabilité.

La valeur du rapport de masculinité à la naissance (RMN) dépend du rapport de masculinité à la conception et de la mortalité différentielle intra-utérine. Bien que ces facteurs aient déjà fait l’objet de nombreuses études, ils demeurent difficiles à mesurer. (…)

Bien que le sens et la signification des résultats diffèrent souvent d’une étude à l’autre, il ressort dans l’ensemble que le rang de naissance serait négativement corrélé avec le RMN, c’est-à-dire que la proportion de naissances masculines diminue lorsque le rang de naissance augmente. Par ailleurs, l’âge paternel aurait une plus grande influence que l’âge maternel, les pères plus âgés ayant tendance à engendrer proportionnellement moins de garçons que les pères plus jeunes. »

La source : Déterminants démographiques du rapport de masculinité à la naissance dans la population du Saguenay (Québec, Canada), Marc Tremblay, Hélène Houde

Hey, lisez l’article ici, il est vraiment intéressant!

Bon, pour en revenir à nos cougars. Au Canada, le point tournant du ratio femme/hommes se situe à la mi-quarantaine, et par la suite, la différence ne fait que croître. À 85 ans, il y a deux femmes pour un homme du même âge.

Vous voyez ou je veux en venir, hein? J’en conclus que : s’il y a pénurie d’hommes à partir de 45 ans et surplus d’hommes avant 45 ans, il est donc logique que les femmes plus âgées aillent puiser dans le bassin des hommes plus jeunes.

Bien sur, je ne parle que sur un point de vue social, au diable la biologie de la reproduction. 😀

Regardons de plus près ce qui se passe entre 0 et 73 ans.

Si on compare le Québec et l’Ontario, l’évolution est semblable mais on remarque qu’il y a comme un creux au milieux…

Hmm… mais ou sont donc partis les mâles ontariens âgés entre 24 et 39 ans? la fleur de l’âge? Nos bras ontariens?

Je suspecte une petite virée dans l’Ouest…

HEY! j’avais raison! là ou la proportion d’hommes diminue, elle augmente en Alberta. Nos hommes Ontariens sont partis faire un petit cash-grab dans l’ouest, mais les filles et les québécois ont décidé de rester derrière.

D’ailleurs, regardez ou se situe le point tournant en Alberta! 64 ANS! Alors qu’au Canada le 1 est dépassé à 48 ans.

Chères femmes célibataires canadiennes, c’est en Alberta que ça se passe.

Pour le reste du pays, cougar all the way.

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